
Nous espérons que vous passez tous un bel été.
En perspective de la rentrée prochaine, voici pour ceux qui la préparent, comme pour ceux qui profitent tout juste de leurs vacances, un extrait très enthousiasmant du livre Guide pour Préclair.
Ceux qui veulent en savoir plus et démarrer cette aventure sont les bienvenus chez Spiritech !
Bonne lecture :
"Avant de pouvoir déterminer ce qui ne va pas avec un état d’être, on devrait avoir une idée de ce que pourrait être un état d’être idéal. Autrement dit, avant de pouvoir réparer, par exemple une radio, il faut avoir quelques connaissances de ce que la radio est censée faire et de la qualité de son et de fonctionnement dont elle est capable quand elle est en bon état. La question qui aurait dû être posée il y a quelques millénaires est : quel est l’état d’être idéal pour l’Homme ? Dans quel état d’esprit prospère-t-il le mieux ? Qu’est-ce qu’un homme en bonne santé ? Qu’est-ce qu’un homme heureux ? Quels sont les buts de l’Homme ? Dans quel état mental et physique l’Homme vit-il le plus longtemps et se débrouille-t-il le mieux ? Que veut faire l’Homme ? Qu’essaie-t-il de faire ? Qu’est-il ?
(…)
L’ingénieur qui répare un pont doit avoir une idée de ce que le pont est censé faire, des charges qu’il est censé supporter, de la résistance qu’il doit avoir et de ce qui risquerait de le détruire à nouveau. C’est un raisonnement simple. L’ingénieur ne regarde pas le pont qu’il est supposé réparer pour ensuite soupirer, dire que le problème est trop compliqué, se chamailler avec plusieurs autres « autorités » en la matière, placer de la dynamite au mauvais endroit et le faire exploser, se demander ensuite pourquoi il n’y a plus de pont et se mettre à expliquer aux passants qu’il a été appelé trop tard, tout simplement, et que les ponts ne valent pas grand-chose de toute façon. Pourtant, on peut craindre que cela ait été la méthode utilisée pour aborder le problème du mental et du corps humains.
Pour commencer la réhabilitation d’un mental et d’un corps humains, il faudrait savoir quelque chose de leur état optimal. Ce serait le début de la réponse à la question de savoir comment le mental et le corps peuvent être réhabilités. De plus, ce serait le début d’une réponse quant à l’environnement et aux conditions qui favorisent le mieux le corps humain et le mental humain. Après cela, on pourrait concevoir des moyens d’atteindre une condition optimale.
(…)
Le premier point de l’état idéal est "je suis". Shakespeare avait bien raison avec sa question : « Être ou ne pas être ? » Quand un homme essaie de prendre une décision, cette décision se ramène à un choix entre deux options : être ou ne pas être. Le plus haut niveau d’état désirable est "je suis". Aucun doute sur le bien-fondé d’être, aucune réticence sur l’avenir. Le niveau le plus bas de survie serait "je ne suis pas". Entre les deux, nous avons les doutes, les tiraillements et les indécisions de ceux qui sont fatigués, en colère ou effrayés. Ce n’est que lorsqu’un homme s’est décidé à suivre une voie qu’il est à l’aise. Tant qu’il reste accroché à un peut-être vis-à-vis de n’importe quelle décision, il est mal à l’aise. Toute direction ne contient que deux décisions possibles, assumer un état d’être ou assumer un état de non-être.
(…)
L’état d’être idéal se trouve en haut de cette échelle. Les états de mort, ou de non-être, se trouvent en bas de l’échelle.
Et nous avons là, le sujet des échelles de gradient. Les succès sont des petits bouts de vie. Les échecs sont des petits bouts de mort. Tout comme la bataille qui fut perdue à cause de la simple perte d’un clou de fer à cheval, un petit échec peut démarrer une série d’échecs qui conduisent à la mort réelle. Non que la mort soit très importante, mis à part le fait qu’elle est douloureuse, mais on a alors tendance à donner beaucoup de poids aux échecs. On pourrait dire que l’état d’être idéal serait de réussir pleinement quoi que ce soit. Le contraire serait le fait d’accumuler tellement d’échecs que l’on est mort.
Le point suivant d’un état d’être idéal est "je sais", par opposition à "je ne sais pas". Les doutes, les inquiétudes, les efforts acharnés à étudier, tout cela ne représente que des gradients entre "je sais" et "je ne sais pas". Quel homme ne frémit pas un peu devant l’Inconnu ?
Le point suivant dans cet idéal est "serein". Celui-ci diminue et, au dernier échelon, après être passé par l’exaltation, l’enthousiasme, la gaieté, l’antagonisme, la colère, la peur, le chagrin et l’apathie, il y a la mort.
La confiance est le point idéal sur l’échelle confiance-méfiance. Le plus méfiant que l’on puisse devenir est, à nouveau, la mort.
Le point idéal de la longévité serait toujours dans un corps parfait. Le bas de cette échelle serait à nouveau mort.
La "pleine responsabilité" serait un idéal, opposée à "aucune responsabilité" comme un état indésirable.
Finalement, et non des moindres, il y a la cause et l’effet. Le sujet de cause et effet est si important qu’il sera mentionné plusieurs fois dans les exercices eux-mêmes. L’état idéal est d’être cause. L’état le moins désirable serait d’être effet. L'effet ultime étant la mort.
Nous avons donc un bref énoncé de ce que pourrait être un état idéal. Seuls quelques points ont été donnés, mais ils feront l’affaire.
Dans l’idéal, une personne serait pleinement consciente d’être, et elle serait. C’est-à-dire "je suis". Elle réussirait complètement. Elle saurait. Elle serait sereine. Elle aurait confiance. Elle serait en parfaite santé physique. Elle pourrait assumer la pleine responsabilité. Elle serait cause sans rechigner à être cause.
Certes, il ne serait pas entièrement souhaitable d’atteindre ces absolus car on manquerait alors d’action. Mais s’en approcher le plus possible serait une condition souhaitable."