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La liberté et les pièges

Le 18/05/2024

Cette semaine, nous souhaitons vous partager un texte passionnant traitant de la liberté, et des pièges qui nous en privent. Aussi, vous offrons-nous la lecture d’un chapitre entier extrait du livre « Une Nouvelle optique sur la Vie » (sources disponibles en fin de texte).

Nous vous en souhaitons une excellente lecture !

LA LIBERTÉ ET LES PIÈGES

38ff3f74 2ffa 4f10 a64e 9a8a12034a08En Grèce, à Rome, en Angleterre, dans l'Amérique coloniale, en France et à Washington, on a beaucoup discuté de liberté. La liberté est apparemment quelque chose de très recherché. En effet, chaque nation, chaque peuple semble viser la liberté. De même, si nous réhabilitons les aptitudes d'une personne, nous devons restaurer sa liberté. Si nous ne la restaurons pas, nous ne pouvons réhabiliter ses aptitudes. Le lutteur qui tend ses muscles, le conducteur crispé, le jockey en action, avec des réflexes rouillés, ne sont pas capables. Ils le deviennent quand s'accroît leur liberté, que leur tension se relâche et qu'ils communiquent mieux avec le milieu ambiant.

L'ennui principal avec la liberté, c'est qu'elle n'a pas d'anatomie. Ce qui est libre est libre. Vous n'y trouverez pas de fils, d'intermédiaires, de détours ou de barrages ; c'est simplement libre. Il y a autre chose qui se rapporte à la liberté et qui nous intéresse intensément : c'est qu'on ne peut pas l'effacer.

Il se peut que vous ameniez l'attention de quelqu'un à se concentrer sur quelque chose qui n'est pas libre et que vous le poussiez ainsi à croire que la liberté n'existe pas, mais cela ne signifie pas que vous ayez effacé la liberté de l'individu. Pas du tout. Toute la liberté qu’il n’a jamais eue est toujours là.

En outre, la liberté n'a pas de quantité, et par définition elle n'a ni localisation dans l'espace ni temps. Ainsi voyons-nous que l'individu (l'âme, l'esprit) est potentiellement la chose la plus libre qui puisse exister. Ainsi l'Homme met-il toute son attention sur la liberté.

Mais si la liberté n'a pas d'anatomie, alors veuillez nous expliquer comment on va atteindre quelque chose qu'on ne peut expliquer pleinement. Si quelqu'un parle de la « route vers la liberté », il parle d'une voie linéaire. Elle doit donc avoir des limites. S'il y a des limites, il n'y a pas de liberté.

Parlez à quelqu'un qui travaille de 8h du matin jusqu'à 5h du soir, qui est sans buts, sans futur, sans foi dans son employeur ni dans ses buts, qui est forcé par des échéances fixes, son loyer et autres barrières économiques, à investir la totalité de son salaire dès qu'il l'a reçu, et vous aurez un individu qui a perdu la notion de liberté. Son attention est si totalement fixée sur les barrières que la liberté se définit pour lui en termes de barrières moindres.

Les gens vivent dans la stupidité, ignorant tout dans la plupart des cas des désastres, jusqu'à ce que le désastre se soit produit. Le fermier du Middle-West a une phrase pour ça : « Verrouille la porte après qu'on a volé le cheval ». Il faut que le désastre arrive pour apprendre aux gens qu'il existe. C'est l'éducation par la souffrance, par le choc, par la punition. En conséquence, une population confrontée à un désastre-surprise qui raserait le globe terrestre n'aurait aucune chance d'en apprendre beaucoup sur celui-ci avant qu'il ait été rasé. Ainsi, s'ils mettent l'accent sur l'apprentissage par l'expérience en vue d'empêcher un tel désastre, l'occasion d'apprendre ne se réalisera jamais. Si aucune bombe atomique d'aucune sorte n'avait été lâchée au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il est probable que la fission atomique ne causerait pas le moindre souci, même si l'on avait pu fabriquer une bombe capable de faire sauter la planète sans jamais l'utiliser contre l'Homme. Puis on l'aurait utilisée et ainsi on aurait détruit la Terre.

Si une personne ne sait pas ce qu'est un tigre, et que nous désirions lui prouver qu'aucun tigre n'existe, nous aurons quelque difficulté. Nous avons ici un exemple de liberté vis-à-vis des tigres, dans lequel la personne ignore tout à leur sujet. Avant qu'elle puisse comprendre ce qu'est l'absence de tigres, elle doit comprendre ce qu'est la présence de tigres. Nous appelons ce procédé d'apprentissage « l'expérience ».

Si nous voulions utiliser des méthodes d'éducation pour savoir quoi que ce soit, il faudrait donc connaître également son opposé. Le contraire d'un tigre existe probablement dans la jungle malaisienne où il y en a tellement que leur absence serait, en effet, une nouveauté. Un pays qui est totalement infesté de tigres ne peut pas comprendre du tout l'idée suivant quoi il n'y a pas de tigres. En certains endroits du monde, pour donner à une population vivant dans une zone infestée de tigres une petite idée de ce que pourrait en être l'absence, il faudrait déployer une grande somme d'arguments.

Comprendre la liberté, donc, est assez compliqué pour des individus qui, ne la possédant pas, ont évidemment peu de chance de la comprendre.

Mais l'opposé de la liberté est l'esclavage et chacun sait cela — n'est-ce pas ? Je ne pense pas que ces deux choses forment une dichotomie. La liberté n'est pas le positif d'une condition dont l'esclavage serait le négatif, à moins que nous ayons entièrement affaire à un système politique. Quand nous avons affaire à l'individu, une meilleure terminologie ainsi qu'une plus grande compréhension de l'anatomie de la liberté négative sont nécessaires.

La liberté négative est la prise au piège. La liberté est l'absence de barrières. Moins de liberté est la présence de barrières. Une liberté entièrement négative serait l'omniprésence de barrières. Une barrière est matière ou énergie ou temps ou espace. Plus la matière, l'énergie, l'espace ou le temps assument le commandement de l'individu, moins cet individu a de liberté. Le terme de prise au piège désigne très bien cet état de choses, étant donné que l'esclavage implique une intention et que la prise au piège pourrait être considérée presque sans intention. La personne qui tombe dans une fosse à ours peut ne pas avoir eu l'intention d'y tomber du tout, et une fosse à ours peut ne pas avoir été conçue pour qu'une personne y tombe. Néanmoins, une prise au piège a eu lieu. La personne se trouve dans la fosse à ours.

Si l'on veut comprendre l'existence et la série de malheurs qui l'accompagnent, il faut comprendre la prise au piège et ses mécanismes.

En quoi une personne peut-elle être prise au piège ? Principalement et avant tout, elle peut être prise au piège des idées. Étant donné que liberté et aptitude sont quelque peu synonymes, la première et la plus essentielle des prises au piège, c'est de croire qu'on est frappé d'incapacité. J'ose dire que, chez les humains, il est arrivé que quelqu'un ait été assis sur un terrain plat et nu, convaincu qu'il était entièrement cerné de palissades.

Penchons-nous sur l'épisode des pêcheurs du lac Tanganyika, mentionné dans Self- Analyse20. Les brûlants rayons du soleil, sous le ciel équatorial, percent les eaux du lac. Les indigènes attachent de nombreuses lames de bois à une longue corde. Ils prennent les deux extrémités de cette corde et la mettent dans des canoës, puis ils pagayent en direction du rivage, la corde tendue entre eux. Le soleil brillant à la verticale projette les ombres de ces barres au fond du lac, et ainsi une cage d'ombres avance-t-elle sur les fonds. Les poissons, voyant cette cage se resserrer sur eux, cette cage qui ne se compose de rien d'autre que d'absence de lumière, se débattent avec frénésie dans les hauts-fonds où ils ne peuvent plus nager ; ils sont alors capturés, enlevés dans des paniers et cuits. Leur seule terreur était provoquée par des ombres.

Quand nous quittons le domaine de la mécanique, nous ne nous sentons plus sur un terrain solide. L'idée que les idées aussi peuvent être solides et pénétrantes est étrangère à la plupart des hommes.

Aussi, en tout premier lieu, avons-nous l'idée. Viennent ensuite, produits eux-mêmes de l'idée, les mécanismes bien visibles de la prise au piège dans la matière, l'énergie, l'espace et le temps.

L'anatomie de la prise au piège est intéressante, et l'on connaît maintenant la raison pour laquelle les gens se font prendre, et en fait tout le mécanisme de la prise au piège. En Scientologie, une grande série d'expériences fut entreprise pour déterminer les facteurs qui faisaient tomber les gens dans un piège, et on a découvert que la réponse au problème tout entier était la communication réciproque.

En gros, les lois de celle-ci sont : la fixation se produit en présence d'une communication à sens unique. La prise au piège se produit seulement quand on n'a pas donné ou reçu de réponse aux choses qui nous prennent au piège.

On pourrait dire que toute la prise au piège consiste en l'attente d'une réponse.

La prise au piège est l'opposé de la liberté. La personne qui n'est pas libre est piégée. Elle peut l'être par une idée, par la matière, l'énergie, l'espace, le temps, par tous ces éléments. Plus profondément une personne est piégée, moins elle est libre. Elle ne peut pas changer, elle ne peut pas bouger, elle ne peut pas communiquer, elle ne peut ressentir ni affinité ni réalité. On pourrait dire que la mort elle-même est le piège ultime de l'Homme, car quand un homme est tout à fait piégé, il est mort.

Les composants de la liberté, tels que nous les constatons de prime abord sont donc : l'affinité, la réalité et la communication qui, réunies, forment la compréhension. Une fois la compréhension atteinte, la liberté l'est aussi. Quand un individu est complètement empêtré dans le mécanisme du piège, il est nécessaire de lui rendre les moyens de communiquer suffisamment, afin qu'il puisse accéder à une meilleure compréhension. Une fois cela réalisé, le piège saute. 

Il est possible à l'individu d'atteindre une plus grande liberté. Qu'il soupçonne un tant soit peu son existence, et son désir de s'en procurer davantage se manifestera. La Scientologie tire l'individu des pièges les plus grossiers. Il peut alors atteindre de plus hauts niveaux de liberté. 

L. Ron Hubbard

Extrait du livre « Une Nouvelle optique sur la Vie » - Chapitre 22, page 69

Également disponible en audio, sur Spotify

Vous pouvez également retrouver ce texte, plus détaillé encore, dans le livre « Dianétique 55 ! », chapitre VI « pris au piège », situé en page 71.

 

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